vendredi 15 octobre 2010

SICILE'2010-J8-jeudi 14 octobre — SANTA VENERINA


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Nous quittons notre cinq étoiles de Syracuse. C’est un excellent hôtel de grand luxe, le personnel est souvent  sympathique mais l’ensemble reste froid, grand, impersonnel. Je n’ai pas eu d’internet, ce qui explique que les derniers billets de ce blog ont été mis en ligne ce vendredi 15 seulement.L’internet est annoncé dans la présentation de l’hôtel par WiFi  normalement ! no problem !  mais… car il y a un mais : il nous faudrait un abonnement téléphonique à Vodafone. Vraiment, il n’y a pas de petits profits chez ces gens là…

Je me remets au poste de pilotage de la Panda. Nous passons par l’hôpital de Syracuse, mais nous  trouvons le Pronto soccorso soit l’espace réservé aux urgences, terriblement encombré. Alors j’opte pour une ville plus petite et nous filons vers le nord. Nous allons directement à Santa  Venerina, distant de moins de cent kilomètres de Syracuse.

Rapidement, grâce à l’autoroute, nous trouvons notre gîte dans le secteur de l’agriturismo, avec l’aide du GPS de mon iPhone : CoPilot Live - Italia - 19,90 €, un prix cadeau (par rapport à Tomtom que j’utilise en France) et une providence pour un voyage en Sicile.

Nous sommes logés dans une grande propriété vinicole située sur le flanc Est de l’Etna entre Catane et Taormina. Elle s’appelle la Tenuta San Michele. C’est un grand domaine couvert de vignobles roussis qui encerclent de belles maisons aux tons ocrés, ça et là éparpillées et servant d’hôtels aux résidents. Au vu de ma marche cahotique, les gens de l’accueil, extrêmement compréhensifs et diligents, nous procurent une chambre qui m’est  accessible malgré la hauteur car ici tout est bâti à flanc de côteau d’où des volées de marches un peu partout. Notre appartement original et gai est composé de deux pièces dont l’une n’est accessible que par un escalier très raide. Je ne tenterai pas l’ascension. Ici, nous nous sentons comme dans une grande  maison commune très vivante  avec cuisine, salle-bibliothèque où l’on sert  le petit déjeuner dans un ambiance bon enfant. 

 
Le domaine vinicole et l’hôtellerie sont tenus par les membres  de la famille “de Murgo“. Ils savent vous accueillir très aimablement et  parlent français pour la plupart d’entre eux  Ils mettent à notre disposition l’une de leurs nièces, Gwendolina, jeune femme pétillante  et virevoltante,mi-sicilienne, mi-romaine, menue et de petit format. Elle s’empare du  volant de notre Panda et nous conduit  avec maestria au “pronto soccorso” de l’hôpital de Giarre.



Nous  allons attendre longuement en sa compagnie. Comme elle ne parle que l’italien, ma femme, soudainement ravie, oublie quelque peu les désagréments qui s’annoncent. Nous sommes dans une petite unité hospitalière mais le  temps s’écoule lentement au milieu de gens inquiets mais  communicatifs et volubiles  qui tentent de passer les uns avant les autres comme si c’était la chose la plus naturelle ! Ainsi un père de famille s’impose d’autorité traînant son fils par sa main bandée. Une infirmière barre le chemin menant à la femme médecin qui consulte et oriente les candidats dans les services. Gwendalina veille au grain, se bat efficacement et après 3/4 d’heure d’attente, période durant laquelle on donne dans la conversation entre voisins, un simple regard au laser de l’infirmière penchée  sur mon pied, m’ouvre la voie du service de radiologie. Installé sur mon trône à roulettes,  véhiculé par mes deux infirmières personnelles, j’arrive dans le service  où je suis rapidement hissé sur le table de radiographie. Après  sept clichés,  le verdict tombe : fracture ! Direction le service “orthopédie et traumatologie” où un dottore me donne la médication suivante : une attelle (Tutore Walker articulato), car le traumatisme est trop important pour que l’on plâtre mon pied sur le champ. Pour contrer le risque de phlébite, éventuellement aggravé par l’avion, il me faudra l’injection de quelques  piqûres qui aideront à la fluidification du sang. 

Sur le domaine San Michele, le vin coule en dégustations quotidiennes et la langue française semble appréciée de tous ! San Michele (13 via Zafferana à Santa Venerina, voir : 1 et 2). Cette propriété viticole appartient au Baron Emanuele Scammacca del Murgo et  produit des vins du terroir ainsi qu’un vin spumante (mousseux). Il  est possible de déguster les vins et  de visiter les caves  guidée par Gwendi ! Elle est sur tous les fronts !  Le baron, ancien diplomate, parle notre langue avec élégance, tout comme son épouse qui nous a accompagnés en ville de Giarre pour acheter mon attelle. Les deux fils parlent aussi un  français correct : l’un est marié à une charmante wallonne. On les sent tous concernés par le bon fonctionnement de leur commerce tant hôtelier que viticole.

La disponiblité et la gentillesse de Gwendi nous ont séduits. Nous l’invitons  à notre table qu’elle animera d’une conversation soutenue avec Marie-Hélène. Nous dégustons quelques antipastis puis un premier plat de pâtes et un très savoureux rôti de veau aux petits poix. Au dessert, nous goûtons un Tiramisu au mascarpone allégé, sans oublier des fruits mis à disposition sur la table du buffet. Vue sur les côteaux illuminés, vins du terroir, café, que demander de plus ?

Je marche beaucoup mieux avec le soutien de ma  gambaletta. Je désire un rapatriement rapide et prends contact téléphonique à plusieurs reprises avec  Europ’Assitance. Atienza !
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