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L'hôtel Baglio Conca d'Oro dispose d'une "navetta", petit car d'une dizaine de places qui porte à Palerme les clients ayant réservé leur place. Départ à 9:00, retour à 16:00. Nous descendons juste devant le Palais des Normands et la Chapelle Palatine, tout réjouis! mais nous déchantons rapidement car circule l'information désolante : pour cause de nettoyage, ces deux monuments qui n'en font d'ailleurs qu'un, sont fermés.
Nullement abattus, nous appliquons le plan B : cap sur la Cathédrale ! Nous entrons dans le centre ville par le Corso Vittorio Emmanuele, puis empruntons la belle Porta Nuova (à nos risques et périls puisqu'elle n'est pas pourvue de trottoirs et que le trafic est intense). Enfin nous arrivons sur une vaste esplanade-jardin où ce très imposant monument nous attend. Construit en 1184, de facture siculo-normande, c'est un énorme édifice dans lequel nous pénétrons par un beau portique gothique-catalan flanqué de deux tours ; une sourate du Coran nous rappelle qu'il fut édifié sur l'emplacement d'une mosquée.Très remanié, l'intérieur nous paraît tout de même homogène. Peu impressionnés, nous nous contentons d'une visite superficielle.
Nous poursuivons notre trajet sur le Corso V. Emm. au milieu des élèves du Lycée V. Emmanuel, entrant et sortant des dizaines de librairies ouvertes sur la rue, ce qui en dit long sur l'appétit de lecture des Siciliens… Nous croisons la Via Manqueda au carrefour étroit des Quatro Canti (les quatre coins) orné de quatre palais qui rivalisent de splendeur déchue et se lorgnent dans leurs majestueux atours baroques. Puis nous atteignons la Piazza Pretoria occupée par l'imposante Fontana delle Vergogne (fontaine de la Honte car les statues dénudées des dieux et déesses offensaient la pudeur des religieuses voisines, recluses dans leur couvent ). Cette fontaine exhibant ses beaux nus, grandeur nature, nous occupe un moment... avant de parvenir à la Martorana, l'église S. Maria dell'Ammiraglio, presqu'entièrement drapée d'énormes échaffaudages. L'intérieur est splendidement ouvragé et visible malgré certaines zones masquées par des travaux : les mosaïques nous laissent éblouis ! En sortant de cet édifice byzantin,nous visitons la petite église San Cataldo qui nous offre une remarquable synthèse intimiste d'aspects chrétiens, de réemploi antiques et d'ornementation arabe. Trois coupoles d'un rouge éteint la chapeautent rondement
Nous parcourons la Via Roma jusqu'à la pause-pâtisserie où nous nous régalons tout en nous reposant malgré le trafic incessant. En ce samedi après-midi, tout est fermé, hormis les éventaires de cadeaux pour touriste. Après quelques détours, nous tombons sur le Palazzo Mirto, grande demeure aristocratique , défraichie et déserte qui nous ravit et nous transporte vers un ailleurs historique. Nous avons encore le temps de flâner dans l'espace conventuel de l'abbaye degli Eremitani pourvu d'un délicieux cloître-jardin foisonnant de fleurs et de fruits. Une douce pénombre parfumée nous retient dans cet ermitage où la prière naît de la contemplation des calices délicats de ces fleurs parfaitement heureuses.
Retour fatigué vers le petit bus qui nous mène rapidement et sans hésitation vers l'hôtel où nous reprenons des forces.
Le soir nous réserve une surprise : le restaurant de notre hôtel étant fermé, nous devons faire quelques centaines de mètres pour nous retrouver au flambant neuf Genoardo, grand hôtel exhibant d'immense salles d'exposition, appartenant au même patron que notre gîte : l'hôtel " Conca d'oro" Nous faisons connaissance d'un couple de Luxos avec lequel nous sentons des affinités. Ainsi appelle-t-on couramment, les Luxembourgeois à Bruxelles. Bon repas que suit un copieux arrosage car il pleut à grosses gouttes ! Il en faut plus pour plomber notre bonne humeur !
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