lundi 26 mars 2012

25/3 - Stephansdom - Musikverein


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Départ en tempo mineur ce matin, après avoir enfilé ma chaussure, une forte douleur m’oblige à boiter bas : ciel mon ampoule ! Je me traîne vers la salle à manger de l’hôtel afin d’ingérer un abondant petit déjeuner : œufs - bacon, puis jambon - fromage, puis tartines beurrées et confiture, puis fruits, accompagnés de jus d’orange, d’Earl Grey et pour aérer le tout d’une tasse de café. Enfin la fée Corinne, la belge prononce le mot sparadrap et m’en tend deux morceaux. Une fois mon ampoule équipée du précieux autocollant, je renfile ma chaussure et miracle, je suis prêt à galoper du pas alerte du retraité, tout va bien ! en route !

Nous sautons dans le tramway N°1 qui ne s’arrête pas où nous le souhaitons, il nous faudra emprunter deux lignes de métro pour arriver à Stephansdom, la cathédrale de Vienne au cœur du quartier médiéval, furieusement relooké baroque.

Construite sur une base romane dont il ne reste que quelques éléments en façade, la nef et le chœur sont de style gothique et la décoration résolument baroque. On remarque immédiatement l’éclat coloré du toit aux ardoises vernissées qui dessinent des formes géométriques du plus bel effet. Vers le chevet, un très grand aigle à deux têtes déploie ses ailes majestueuses (symbole de l'Empire autrichien). La flèche d’un magnifique élan, s’élève à 137 mètres au-dessus de nos têtes. 

L’intérieur majestueux baigne dans une belle lumière chaude. Pour mieux apprécier l’histoire de ce splendide édifice, nous nous armons d’écouteurs et commençons une visite passionnante en 12 points d’explications lumineuses. Quel plaisir de retrouver la langue française ! 
Je m’arrête devant une belle chaire de pierre finement sculptée de multiples rinceaux, de personnages nobles ou pittoresques. De petits animaux monstrueux rampent le long de la balustrade qui mène à la chaire du prédicateur, prêts à le dévorer ! si un bon chien ( forcément fidèle) n’était dressé en vigie pour arrêter les esprits mauvais qui pourraient entacher la sainte Parole… C’est d’un humour naïf et délicieux. Sous la chaire, sculptée en pleine lumière, apparaît la belle tête chevelue de Pilgram, l’un des architectes de la cathédrale. 
Une curiosité marmoréenne de belles dimensions représente le tombeau de Frédérique III . 
Un véritable chef-d’œuvre arrête ma flânerie instructive : je fais une longue posel devant un grand retable de panneaux peints de 72 saints qui entourent le maître-autel. Les personnages ressortent sur fond or.

Nous prenons notre collation sucrée de la mi-journée chez Haas & Haas, un salon de thé, plein de charme dans une courette au chevet de la cathédrale.

Nous parcourons les ruelles vers la Musikverein [une salle de concert réputée pour son acoustique et considérée comme l'une des trois plus belles salles du monde avec le Symphony Hall de Boston et le Concertgebouw d'Amsterdam (Wikipedia)] où nous attend un concert Beethoven. Nous récupérons sans problème les places négociées par Yasmin depuis Orléans puis nous pénétrons dans la grande salle dorée, celle où est donné le traditionnel concert du nouvel an à la télévision ! (merci Yasmin) C'est une vraie merveille esthétique où trouvent leur juste place les splendides ornements dorés disposés en ordre harmonieux, sans outrance ni surcharge ! Impression d’équilibre. Le beau plafond à caissons peints est tout à la gloire d’Apollon et des neufs muses desquels nous sommes proches et qui nous accompagneront pendant l’exécution des œuvres de Beethoven dont le concerto pour piano magistralement interprété par Christian Zacharias. Moment de plaisir aphrodisiaque au paradis des Muses qui me plongent en pleine rêverie. 
 (diaporama à suivre une fois rentrés à Orléans).

C’est l’un des orchestres viennois, le Tonkünstler-Orchester Niederösterreich sous la direction de Christian Zacharias qui donnera trois pièces de Ludwig van Beethoven :

  • L’ouverture, extrait des Créatures de Prométhée
  • Le concerto pour piano n° 1 en ut majeur, op. 15, (concerto pour piano et orchestre)
  • La Symphonie n° 4 en Si bémol majeur, opus 60

Superbe interprétation, acoustique exceptionnelle. “On reviendra dès que l’on pourra…” leitmotiv scandé par Claude qui, comme les chats, voudrait avoir plusieurs vies ! 




En sortant de ce magnifique édifice, nous remarquons des statues de quatre artistes (Leonard de Vinci, Le Titien, Bramante, Vélasquez) elles appartiennent à un bâtiment en rénovation, sur la bâche fixée sur la façade, un dessin avec un nom : Künstlerhaus, il s'agit d'un bâtiment destiné aux expositions, situé sur le boulevard Ringstraße. 




Le Künstlerhaus fut construit entre 1865 et 1868 par la Société Autrichienne d'Arts Plastiques et depuis, il sert de centre d'expositions à la peinture, la sculpture, l'architecture et aux arts appliqués. Dès 1897, quelques artistes modernes se séparèrent du Künstlerhaus et fondèrent la Secession de Vienne.
Depuis 1947, le Künstlerhaus abrite également un cinéma qui accueille entre autres tous les ans le festival du film Viennale.


Le soir, nous dînons au café Muséum conçu par Adolf Loos en 1899, il vient d’être restauré selon les plans de cet architecte. Très agréable décor, notre repas ne fut malheureusement pas à la hauteur de celui d’hier. À retenir pour le chic du décor et la gentillesse de l’accueil.
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