dimanche 25 mars 2012

24/3 - Vienne : La Sécession - Wien Museum Karlsplatz - Ring Tram


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Le bâtiment de l’Opéra (Staatoper) est près de notre hôtel. Ce matin nous cherchons des renseignements concernant les spectacles musicaux. Rapidement, nous sommes détenteurs de deux billets pour le ballet, Anna Karenine, sur une musique de Tchaïkovski. Nous progressons dans l’échelle musicale qui nous mène de l’opérette autrichienne, Straussienne II , à Tchaïckoski... “l’âme russe“ dans ses tourbillons existentiels. 

Le Pavillon de la Sécession est à proximité du Staatoper. Son chapeau doré ajouré le rend immédiatement adorable… il est surnommé le “chou doré”. Il permit aux hommes du Jugendstil de culbuter les conformismes et reste aujourd’hui un lieu d’accueil pour l’art contemporain. C’est dans ce beau bâtiment blanc souligné par des dorures (décorations et inscriptions, dont la devise, au-dessus de l'entrée : « À chaque âge son art, à chaque art sa liberté » (en allemand : Der Zeit ihre Kunst. Der Kunst ihre Freiheit)) que nous pouvons coller notre œil sur la Frise Beethoven de Gustav Klimt grâce à une plate-forme qui nous hisse à son niveau et nous permet de voir de très près cette œuvre majeure. Couleurs capiteuses, lignes ondoyantes, visages -fleurs aux yeux fiévreux, corps souffrants, corps fervents, tous fêtent et recréent cette Neuvième Symphonie, aspiration au bonheur dans un au-delà idéal (interprétée, à l’époque par Richard Wagner). Quelques compléments : en images et une analyse.

Nous continuons de commémorer le 150e anniversaire de la naissance de Klimt au Wien Museum de Karlsplatz qui présente l’histoire de Vienne du néolithique à la guerre de 14. Au 2e étage nous pouvons savourer la délicatesse exquise de trois portraits féminins peints par Gustav Klimt . S’ajoute à notre plaisir, la contemplation des toiles d’Egon Schiele : son style acéré, expressif, élégant et cruel à la fois nous plonge dans le ravissement du ciel de l’Art ! 
Dans ce musée historique, le tournant du XXe siècle est particulièrement mis en valeur. Nous découvrons le style Biedemeier dans le mobilier typique du confort bourgeois des nouvelles classes dirigeantes.
C’est une autre émotion qui nous saisit quand nous retrouvons l’époque gothique autrichienne : ses statues de bois aux beaux drapés, cette allure altière et réservée des hommes et des femmes sculptés ; comme vivants dans cette vibration des formes qui les anime à laquelle s’ajoute la lumière qui s’irise en mille nuances dans les vitraux historiés. 
Un bien bel atrium spacieux pourvu d’un bar nous offre un moment de détente agrémenté d’une collation : ah! les pâtisseries viennoises ! Quelle belle lumière !

Nous repartons pour de “ folles “ aventures mais comme je porte de nouvelles chaussures, chose interdite à un touriste conséquent, j’ajoute à l’éclairage ambiant une ampoule qui freine notablement notre folle cadence.

Nous découvrons le Vienna Ring Tram : un tour du ring en tramway avec des écouteurs dans les oreilles qui nous parlent des principaux monuments rencontrés. La ville me paraît plus belle vue d’un piédestal sur fonds de musique mozartienne. 

Retour par la Schwarzenbergplatz où le murmure d’une formidable fontaine, l’Hochstrahlbrunnen, accompagne l’enveloppant monument commémorant la libération de Vienne par l’armée rouge. Sur cette place, nous remarquons d’un côté, l’Arnold Scönberg Center et de l’autre la séduisante ambassade de France, de style “art nouveau“. 

Enfin, le soir nous voici attablés dans un restaurant typiquement autrichien, Le GaBhaus (avec un beta à la place du B, qui si j’ai bien compris se prononce comme 2s ou st), ce terme doit signifier : auberge. J’ai dégusté une sorte d’entrecôte bordelaise (Traditioneller Wiener Zwiebelrostbroten mit…) délicieuse, alors que mon épouse se régalait d’un succulent râble de lapin ((Kaninchenfilet im Beinschinken-Blätterteig…), les desserts (fondant au chocolat et sorbet amélioré grâce à des fruits) furent aussi fort appréciés de nos palais. 

Buona notte ! 
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1 commentaire:

  1. Vous n'allez tout de même pas donner raison au bon Victor Hugo qui évoque ainsi l'issue d'une expédition lointaine :

    On s'use, on se disloque, on finit par avoir
    La goutte aux reins, l'entorse aux mains, aux pieds l'ampoule,
    Si bien qu'étant parti vautour, on revient poule.

    (Légende des siècles, Aymerillot)

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