samedi 24 mars 2012

23/3 - Vienne : Hofburg - Albertina - Volksoper


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Après une nuit réparatrice et un copieux petit déjeuner, nous partons, à pied, vers la Hofburg (à 500 m), le quartier de la Vienne impériale.

Cette balade sur des avenues larges et banales loin du pittoresque de nos contrées ou de l’Italie, d’emblée ne nous enchante pas. Une atmosphère de calme nous imprègne cependant dans ce quartier du centre-ville : les véhicules font peu de bruit, (voitures et tramways) et les Viennois parlent sans élever le ton. 

Après la place Albertina, nous arpentons des rues moins rectilignes, des bâtiments aux façades plus animées. Nous parvenons à la Josefsplatz : une statue équestre de Josef II dresse sa superbe au milieu de la place à l’arrière de laquelle s’élève la Bibliothèque nationale. Devant la statue, le Palais Pallfy où Mozart donna une représentation privée des Noces de Figaro.

Au cours de notre promenade, nous empruntons la Dorotheergasse, où se trouve le célèbre café Hawelka encore peu fréquenté à cette heure matinale. Sur la place du Graben s’impose avec une force tourmentée et une épaisse lourdeur, la Pestsäule ou colonne de la peste (comme il en existe beaucoup en Europe centrale). Puis, après quelques zigzags, nous arrivons à la Michaelerplatz devant l’entrée du palais de la Hofburg.

D’abord nous pénétrons dans la Michaelerkirche, église ancienne (beau chœur de 1327) souvent remaniée, au charme indéniable. Nous nous arrêtons encore quelques instants devant la fontaine qui représente des allégories de la puissance maritime. Enfin nous franchissons la porte qui mène au palais de Hofburg et visitons les appartements de l’empereur et le musée consacré à la vie de “l’empress“ Sisi, l’étrange et séduisante princesse Elizabeth, encore présente au milieu de tous ses objets de toilette, ses robes à falballas, ses fanfreluches et ses nombreux portraits. 

Nous pourrions éprouver une certaine émotion en nous impliquant davantage ; la lecture (difficile pour moi) de quelques poèmes traduits en anglais laisse entrevoir une sensibilité certaine… mais la belle dame, adepte de la gymnastique et des exercices physiques, ne fait pas partie de mon panthéon personnel.

La visite de ces appartements commence par une sorte de déluge étincelant de vaisselle de vermeil, argent, porcelaine fine très ouvragée, le tout rangé en quantités impressionnantes comme en un défilé militaire. Très rapidement rassasiés, nous poursuivons le trajet obligatoire de ce labyrinthe illuminé.

Déjeuner au Café Hofburg où notre repas se résume au Kaiserechmarren, les excellentes crêpes de l’empereur, beaucoup plus épaisses que les nôtres, découpées en petits morceaux accompagnés des compotes de pommes et de prunes, on en redemanderait ! tellement elles sont exquises. 

Retour par la Neue Burg, puis par le Burggarden, parc avec pelouses envahies de jeunes allongés sur les pelouses, en toute décontraction. Nous contemplons un élégant monument dédié à Mozart, de grandes serres à papillons bordent le jardin au sud-ouest. Les terrasses des cafés débordent de Viennois assoiffés de soleil auquel ils offrent leurs blanches peaux. 

Il fait vraiment très beau et nous jouissons d’une vingtaine de degrés au soleil, les perspectives météorologiques sont encourageantes. Les murs froids et austères des grands édifices s’en trouvent réchauffés. 

Nous passons devant le musée de l’Albertina qui affiche des impressionnistes français et Picasso, mais aussi l’exposition de dessins de Gustav Klimt, dont c’est l’année de commémoration à Vienne. Bel édifice, cet Albertina, situé derrière l’Opéra, en surélévation. Nous prenons des tickets d’entrée, à tarif réduit grâce à la “Vienna Cart” (18,50 €, par personne) qui nous permet d’user et abuser de tous les transports en commun et d’obtenir de petites réductions à peu près dans tous les musées. Nous accédons aux salles réservées aux dessins de Gustav Klimt.

En parcourant une dizaine de salles nous constatons la maestria du maître viennois en matière de tracé. Sont représentées majoritairement des esquisses de femmes, aux attitudes souvent érotiques. C’est du grand art, quoique de nombreux dessins soient peu appuyés donc peu lisibles. Nous commençons à traîner les pieds et regagnons notre hôtel accueillant et très confortable. 

Vers 18:00, nous partons vers le Volksoper où nous devons assister à une représentation de la fameuse opérette “La Chauve-Souris” de Johann Strauss II. Nous arrivons sans encombre, 25 minutes plus tard, après avoir apprécié le confort du métro (4 stations) puis du tramway viennois (4 stations aussi). Matériel récent, signalisation pratique et places assises, c’est tout ce que demande un touriste dans une grande ville européenne.

19:00, la salle est pleine, rideau rouge, silence, ouverture bien enlevée , c’est parti ! Belles voix, un prompteur traduit l’essentiel en anglais, il n’est pas très lisible mais je comprends le propos . En revanche, c’est la consternation pour ma femme qui ne comprend rien à ces longues scènes parlées entre protagonistes gesticulants, vite perdue dans ce “vaudeville” tournoyant qu’elle trouve mortellement ennuyeux ! elle ne goûte absolument pas ce genre de musique. Au premier entracte, nous nous esquivons… lâchement.
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1 commentaire:

  1. Souvenez-vous… Barbara… Nous avions quarante ans de moins…

    Je marche, je rêve dans Vienne,
    Sur trois temps de valse lointaine,
    Il semble que des ombres,
    Tournent et se confondent,
    Qu'ils sont donc beaux les soirs de Vienne !

    C'est beau. A travers les persiennes,
    Je vois l'église Saint-Étienne,
    Et quand le soir se pose,
    C'est bleu, c'est gris, c'est mauve,
    Et la nuit par dessus les toits,
    Que c'est beau, Vienne.

    Si je t'écris, ce soir, de Vienne,
    C'est qu'il faut que tu y viennes,
    etc, etc…

    Et je vous souhaite un très bon séjour, avec force viennoiseries.

    JN

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